L\’interview du mois – Brianna Vidé objectif « Paris 2024 »

Briana Vide
Membre de l'équipe de France d'escrime handisport, Brianna Vidé vise les Jeux olympiques de Paris 2024. L'occasion de découvrir la jeune athlète.

Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Je m’appelle Brianna Vidé, j’ai 21 ans. Je suis étudiante en pédicurie podologie à l’institut de formation de Toulouse en 3ème année donc bientôt diplômé. Avant ça, j’ai suivi une scolarité normale jusqu’au BAC puis j’ai intégré mon école sur concours. En parallèle, je fais de l’escrime depuis mes 8 ans. J’ai commencé l’handisport en 2013 et les compétitions en 2015. C’est mon double projet entre l’escrime et les études. Donc mon objectif professionnel est d’être diplômé et mon objectif en tant que sportive, c’est de me préparer au circuit international en vue des Jeux de Paris 2024.

Comment êtes-vous arrivé à faire de l’escrime ?

C’est de famille chez moi. Tout le monde faisait de l’escrime à la maison et cela sonnait comme une évidence de suivre ma fratrie et de prendre les armes.

Quel est votre moment sportif qui vous a le plus marqué personnellement ?

C’est lors de mes toutes premières compétitions en handisport, j’avais 15 ans. Je suis entrée dans un gymnase où il y avait des fauteuils partout. À l’époque, je n’étais pas du tout habituée à fréquenter des personnes en situation de handicap, et ici les paraplégiques, les amputés, les marchants et non marchants se mélangeaient. Entre deux matchs, je me suis assise sur une chaise. Un escrimeur est arrivé et s’est assis à côté de moi. Il avait un chargeur de téléphone dans la main. Il a relevé son pantalon et a branché sa jambe dans le mur pour recharger la batterie, comme vous et moi chargeons nos téléphones. La première fois, c’est très surprenant !

Comment vivez-vous la situation actuelle avec la crise sanitaire ?

C’est assez difficile en tant que sportive de se situer parce qu’on travaille beaucoup sur des objectifs. on travaille pour une compétition, on travaille sur certains points techniques en vue de quelque chose. Et pour nous, tout s’est arrêté d’un coup. C’est une grande frustration pour un sportif de se préparer pour un objectif qui n’aura finalement pas lieu. Je pense que chacun a essayé de trouver des solutions différentes. Je me suis entraîner un peu pendant le confinement, mais sur une cible c’est bien différent. Encore aujourd’hui, nous rencontrons des difficultés à nous entraîner et les circuits de compétitions n’ont pas repris normalement.

Pensez-vous que l’handisport bénéficie d’assez de visibilité ?

Je ne pense pas. On va prendre l’exemple le plus récent, Roland-Garros. On n’a pas beaucoup vu la compétition handisport à la télévision et pourtant elle existe. C’est assez représentatif. Alors que les médias s’attachent à dire qu’il n’y a pas de médaille française, en handisport il y a des médailles françaises. La France est présente en tennis handisport. Notamment, Stéphane Houdet, médaillé d’or en double à deux reprises aux JO et d’argent en simple. Il a aussi gagné de multiples Grand Chelem, mais on n’en parle pas assez. J’ai espoir que ça s’améliore.

Est-ce que vous pouvez nous parler de l’association « Hope »?

HOPE veut dire : « Handisport Objectif Paralympiques Escrime ». C’est une association qui a été créée par Maxime Valet en 2010. Elle a pour ambition de promouvoir l’Handisport, plus spécifiquement l’escrime handisport. HOPE a aussi pour but de trouver des financements pour permettre aux sportifs qui en font partie de participer à des compétitions nationales et internationales, de permettre aux athlètes d’acheter du matériel et de s’entraîner dans de bonnes conditions. Je fais partie des sportifs bénéficiant du soutien de l’association depuis 2015.

« défi des cistes et olympiens », qu’est ce que c’est ?

C’est tout récent. Les clubs de rugby de Castres et Montpellier ont organisé une course de cyclisme. Elle partait de Castres et allait jusqu’à Montpellier. Le dimanche 4 octobre, nous étions à Montpellier pour assister à l’arrivée des coureurs. Grâce à leur investissement et leur travail en collaboration avec la Fondation Pacte de Performance, nous sommes deux sportives à avoir bénéficié des fonds levés par l’événement : Hilary Kpatcha et moi-même.

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