Le Sport : Reflet de la société d’aujourd’hui

Ce mois-ci, nous allons nous pencher sur la condition féminine dans ce monde sportif. C'est-à-dire, sa place et l'accueil qu'est réservé à la femme encore aujourd'hui malgré nous le rappelons les nombreux procès déjà accomplis !

Aujourd’hui encore, les femmes font face au sexisme dans leurs pratiques sportives.

Bien qu’elles puissent maintenant pratiquer tous les sports – la boxe étant la dernière à leur avoir ouvert les portes aux JO de 2012 – les stéréotypes persistent et les femmes peinent à se faire une place dans des sports considérés comme “masculins”. Une situation que veulent faire évoluer de nombreuses sportives, amateurs ou de haut niveau.Lors de la dernière Coupe du monde, Marc Lièvremont – ancien sélectionneur du XV de France – disait qu’il est “catastrophé que sa sœur joue au rugby”. David Douillet déclarait dans son autobiographie : «Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n’est pas quelque chose de naturel, de valorisant. Pour l’équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer. » Des préjugés qui ont la vie dure et qui commence dès le plus jeune âge. Cela passe notamment par l’éducation. Malheureusement, le fossé entre les hommes et les femmes se crée dès l’école élémentaire. Les filles rapportent qu’elles n’ont pas le “droit” de jouer au foot parce-que les garçons leur refusent l’accès au terrain et ce n’est pas un jeu pour les filles.Catherine Louveau, sociologue et experte du collectif Égal Sport, a étudié les catalogues 2017 de grandes enseignes de sport – que nous ne citerons pas ici.

Les filles n’apparaissent que dans un tiers des photos et quand c’est le cas, c’est le plus souvent sur les catégories danse, yoga et fitness. Une graine de plus pour renforcer les préjugés dans l’esprit du collectif : la danse est à 90 % féminine alors que le football et le rugby sont à 90 % masculins.“Quand je joue au hockey sur glace dans des équipes mixtes, j’entends : Ce n’est pas un sport de fille, mets-toi à la couture !” dénonce Coralie Couzinou – technicienne intervention polyvalente chez Enedis. Les tenues de joueuses de hockey sont plus chères que celles pour hommes et non adaptées. “Je dois m’équiper en junior, ce qui n’est absolument pas adapté à ma morphologie, précise la jeune femme. Il existe aussi des crosses pour femmes. Mais pourquoi faut-il qu’elles soient roses ?” enrage-t-elle. (Ouais le rose pour les filles, le bleu pour les garçons .. Un peu dépassé, non ?)

Mais les tenues des sportives, toute une histoire … sexiste. Rappelez-vous, nous vous en avions déjà parlé dans notre premier article où Amelia Jenks Bloomer a sauvé ces dames des jupes longues pour des « bloomers » ou shorts « culottes ».

Sauf qu’il n’y pas si longtemps encore c’est à dire en 2013, Thierry Weizman – président du club les Dragonnes de Metz, l’équipe de handball féminine de la préfecture de Moselle – avait réuni 30 % de spectateurs en plus depuis que ses joueuses évoluaient en jupettes. Nous pouvons aussi parlé de la Legends Football League ! La Legends Football League est une association sportive américaine qui regroupe des équipes féminines de football américain en salle. Jusqu’ici tout va bien, un sport de contact, “viril”, “masculin” ! mais il s’avère que les joueuses sont vêtues de lingerie. (Oui vous avez bien lu et déjà dû en entendre parler)

Le concept  a été mis en place lors de la mi-temps du Superbowl en 2004 sous le nom de Lingerie Bowl. Bien entendu, fort de son succès, Mitch Mortaza fonda une ligue sous le nom de Lingerie Football League, dont la saison inaugurale eu lieu en septembre 2009. Elle a été renommé Legends Football League en 2013.

Le sexisme prend de multiples formes : moins médiatisées, moins payées, moins respectées et ceci que ce soit à bien des niveaux : sportives professionnelles, postes d’encadrement, entraîneuses, journalistes sportives, etc. Le problème comme nous le disions plus haut, ne se situe plus au niveau de la pratique. C’est quand il s’agit de passer au haut niveau que cela coince.

En vélo par exemple, il n’existe pas d’équipe professionnelle féminine en France. Quand les filles sont bonnes dans cette discipline, leurs parents vont donc les pousser à continuer leurs études, et à s’adonner au cyclisme à côté. Pour les garçons, la voie est plus facile, plus tracée. Faits qu’a pu nous témoigner Margaux Vigie, cycliste professionnelle – dont vous pourrez d’ailleurs lire l’interview dans quelques jours. Pour le rugby, c’est le même soucis, les joueuses sont amateurs. Au dernier Tournoi des VI Nations, l’entraîneur n’a pas pu choisir à chaque fois les meilleures à chaque poste car certaines n’étaient pas disponibles. Comme elles ne sont pas professionnelles, elles doivent travailler à côté. Et donc poser des congés payés ou sans solde pour participer aux compétitions. Ce qui est un énorme frein sur une carrière sportive. En parlant de frein, des athlètes rencontrent des problèmes avec leurs fédérations et leurs sponsors parce qu’elles souhaitent avoir un enfant. Sans sponsors, tout sportif le sait, il est difficile d’avancer et d’évoluer dans sa carrière. Nous parlerons de la maternité et le sport dans un prochain article, nous ne développerons donc pas le sujet aujourd’hui.

En 2020, nous rencontrons encore beaucoup d’inégalités dès qu’il s’agit de parler de genre. Manque de ressources, d’équipements, les sports “masculins” ont la peau dure ainsi que les mentalités archaÏques. Mais cela évolue doucement, et une pierre après l’autre le sexisme pourrait être relayé au passé.Hugo Marchand a été sacré Danseur Étoile de l’Opéra de Paris après Léonore Baulac et Germain Louvet.

Son envie pour la danse est venu très jeune “Je faisais de la gymnastique vers 7-8 ans. Et à 9 ans, sans raison, je me suis dit : « Je veux faire de la danse ». C’était comme une évidence. Selon moi, chaque être sur terre est né avec un talent en soi qui germe ou non.

Chez moi, la passion pour la danse a germé en moi très rapidement. Après quatre années au Conservatoire, j’ai obtenu la Médaille d’Or qui m’a permis d’intégrer l’école de danse de l’Opéra de Paris. Et à 17 ans, j ‘ai été engagé dans le corps de Ballet de l’Opéra.”

C’est un homme, il mesure 1.92m et il a choisi de danser.Sarah Ourahmoune est une boxeuse française.

Elle est la plus médaillée. Devenue championne du monde en 2008, elle est triple championne de l’UE et dix fois championne de France. Aux Jeux de Rio 2016, elle est sacrée vice-championne Olympique. Elle a effectué 265 combats, un record en France aussi bien chez les femmes que chez les hommes.

C’est une femme, elle mesure 1.58m et elle a choisi de boxer.

Le sport est ouvert à tous, peu importe la taille, le poids, le genre. Mesdames, Messieurs, sentons-nous libres de pratiquer le sport qui nous plaît et pas le sport dans lequel les clichés nous ont entravés. Il n’y a pas de sports “masculins” ou “féminins”.

Il y a juste le mot SPORT qui doit résonner, ce ne sont pas des hommes et des femmes qui le pratiquent mais des passionnés !

Sport’Her vous dit au mois prochain … !

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