Alice Moindrot, jeune talent prometteur du saut à la perche

Alice Moindrot
À 21 ans, Alice Moindrot est une jeune espoir perchiste française. Cinq fois championne de France jeune, deux fois en junior, trois fois en espoir, 3ème aux championnats du monde junior ...

Née à Bourges, elle est arrivée à Bordeaux il y a 4 ans pour ses études. Elle est en dernière année de licence STAPS. Depuis 2 ans, elle est au club d’athlétisme de l’US Talence. Pour son jeune âge, elle possède un palmarès impressionnant. Elle détient le record de France junior des -20 ans avec un saut à 4m42.

Comment t’es venue ta passion pour l’athlétisme ?

Petite, j’ai pratiqué de nombreux sports comme le judo, la natation…Mais aucun ne me plaisait vraiment. Un week-end, je regardais les championnats d’Europe d’Athlétisme avec mon grand-père et il m’a lancé l’idée d’essayer car j’étais une petite fille très énergique. Dès le mercredi suivant, j’étais sur la piste d’athlétisme de Bourges pour essayer. Concernant le saut à la perche, c’est lors d’une initiation avec la coach que je me suis découvert une passion. Dès le premier entraînement, j’ai été rapidement à l’aise et je suis revenue la semaine d’après. Aujourd’hui, cela fait 11 ans que je pratique le saut à la perche.

Comment se déroulent tes journées ?

Mes journées commencent à 8h avec un petit déjeuner. Ensuite je me rends à la fac où les cours débutent à 9h. Par jour, on a 4 à 5 heures de cours. À 16h, je vais à l’entraînement jusqu’à 18h30. Le soir, je prend le temps de m’étirer et je réalise des débriefs et des analyses vidéos de mes meilleurs sauts de l’entraînement. C’est très important car cela me permet de visualiser mes défauts ou mes points forts. Mes journées se terminent vers 23h.

Récemment, tu as été blessée au pied ? Comment as-tu géré la situation ?

Oui, suite à une chute en décembre 2018, on m’a détecté un oedème osseux au pied gauche en février 2019. J’ai dû m’arrêter pendant 7 semaines. J’ai repris normalement mais la douleur est revenue en septembre 2019. Un nouvelle fois, j’ai eu 7 semaines d’arrêt. C’est lors du premier confinement en mars 2020, que l’oedème est réapparu à nouveau. C’est alors que l’on m’a conseillé l’opération que j’ai réalisé fin mai 2020. Concernant la rééducation, j’ai eu des béquilles pendant 2 mois. En juillet, je me suis rendue au CERS à Capbreton pendant un mois. C’est un centre spécialisé pour la rééducation des sportifs. Par la suite, j’y suis retournée en réathlétisation en septembre et en novembre.

Quels sont tes objectifs à court et long terme ?

À court terme, mes objectifs sont tout d’abord les championnats de France Elite fin juin, je vise le podium ou le titre. Ensuite, les 3 et 4 juillet, auront lieu les championnats de France espoir où j’ambitionne de remporter le titre. Concernant les championnats d’Europe espoir du 8 au 11 juillet, je vise également le podium ou le titre.

À long terme, j’aimerais intégrer le groupe de l’équipe de France sénior dès l’année prochaine et participer aux JO 2024 à Paris où j’aimerais finir sur le podium.

Où te vois-tu dans 5-10 ans ?

À la fin de ma licence STAPS, je vais réaliser un master en management du sport et communication. En dehors, je souhaite me consacrer pleinement à la perche et mon principal objectif est les JO 2024. J’ai la chance de faire partie du projet de la Fédération française d’athlétisme. Il a été mis en place en 2018 et soutient financièrement 12 athlètes de -20 ans jusqu’aux JO 2024. J’ai la chance de pouvoir vivre correctement tout en continuant mes études et le saut à la perche.

Quel est ton plus grand rêve ?

Mon plus grand rêve serait d’être championne Olympique. Mais, en plus d’être un rêve, c’est un objectif. Sans être prétentieuse, je pense avoir les qualités nécessaires pour espérer un jour remporter la médaille d’or.

Que penses-tu de la médiatisation du sport féminin ?

Dans ma discipline, je trouve que l’athlétisme ne passe que très peu à la télévision, ça tend à se médiatiser. La plupart du temps, les caméras montrent davantage les disciplines de courses et l’on voit très peu les disciplines de sauts et des lancers. De plus, l’on voit que très peu les filles ou alors les grosses têtes, on ne peut pas suivre réellement la compétition.

En général, les hommes sont davantage représentés à la télé quelle que soit la discipline. C’est dommage, car le sport est accessible à tous. Aujourd’hui on cherche à réduire les inégalités mais on remarque que dans le sport ce n’est toujours pas le cas.

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