Le Cancer du sein, prévenir, soigner, récupérer … On en parle.

Ce mois-ci, nous ne parlerons pas de l’épidémie qui frappe le monde. nous parlerons d’une mutation qui existe depuis bien plus longtemps, le cancer du sein.

Oui Mesdames & Messieurs, pourquoi parlons-nous de cancer du sein dans un article consacré au sport ? On vous explique.Le cancer en France c’est 382 000 nouveaux cas estimés en 2018 dont 204 600 hommes et 177 400 femmes. Avec 58 459 cas par an et 12 146 décès, le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme. 1 femme sur 2 seulement participe au programme de dépistage organisé. Pourtant, détecté à temps, il peut être soigné dans 9 cas sur 10.

Le diagnostic précoce offre une des meilleures stratégies pour dépister la maladie aux premiers stades.La mammographie est la seule méthode de dépistage aux résultats tangibles. Elle permet de réduire la mortalité de 20 à 30% chez les femmes de plus de 50 ans (pays à revenu élevé lorsque le taux de dépistage est supérieur à 70%). Il est conseillé de consulter son médecin ou gynécologue régulièrement afin de pouvoir anticiper et prévenir au mieux la maladie. Si vous avez des antécédents familiaux, le suivi commence plus tôt et des tests au gène BRCA1 ou 2 sont désormais possible afin de savoir si vous êtes porteurs du gène. Ce gène augmente les risques de développer un cancer du sein, ainsi qu’un cancer des ovaires. Il est conseillé d’en parler avec votre médecin.

Nous avons contextualisé notre sujet, nous allons maintenant le lier à la pratique sportive. Alors oui, ce n’est pas parole d’évangile et suivre un traitement agressif tout en continuant à faire du sport, je vous vois déjà lever les yeux au ciel et désapprouver. Mais commençons par le commencement, le sport est un réel allié pour la prévention du cancer. Près d’un tiers des cas de cancer du sein sont liés à la sédentarité. Pour la majorité des professionnels de santé, le sport fait l’unanimité quant à la prévention du cancer. L’intensité et la régularité des séances sont essentielles. Le fait de faire au moins 3 séances par semaine d’une durée de 20 minutes à 1 heure entraîne une baisse du risque de l’ordre de 20 à 25 % soit un quart de risque en moins. Le Dr Thierry Bouillet, cancérologue et co-fondateur de la CAMI Sport & Cancer nous explique que « L’activité physique, pratiquée avec une certaine intensité, brûle donc trois carburants nécessaires au développement du cancer du sein et possède ainsi un effet préventif biologiquement évident. » En effet, cela permet de faire baisser le niveau d’insuline, d’oestrogènes et de cytokines qui sont respectivement des facteurs de croissance des cellules cancéreuses, des facteurs de croissance du développement tumoral en pré- ou en post-ménopause et des protéines venant des graisses intra-abdominales à la source de cellules malignes. Les bienfaits d’une activité physique sont valables face à tous types de cancers, pour autant les bénéfices sont plus marqués pour les cancers liés aux hormones.Chez les personnes atteintes d’un cancer, les différents traitements entraînent une baisse des capacités cardio-respiratoires et musculaires. Tout cela amplifié par les effets secondaires, l’anxiété, la modification de son corps et de sa perception de soir. Le fait d’intégrer le sport d’une manière adaptée au parcours de soin aurait des bénéfices tels qu’une meilleure condition physique, une baisse d’anxiété, du niveau de fatigue, une amélioration de la densité osseuse mais aussi l’estime de soi. L’éducateur médico-sportif Hervé Mocaer le souligne par ailleurs : « Les patientes atteintes d’un cancer du sein souffrent parfois de désocialisation du fait d’un arrêt de travail et d’un manque d’estime de soi provoqué par la maladie. Durant cette période, l’image corporelle peut évoluer (perte de cheveux, prise ou perte de poids, fatigue, modifications de la peau) et favoriser la crainte du regard des autres et le repli sur soi.

Le sport pendant et après un cancer demeure un vecteur de rencontres, d’échanges entre les personnes, et, lorsqu’il est pratiqué dans des structures spécialisées, il constitue une occasion de rencontrer des femmes ayant des expériences similaires. Dans tous les cas, il contribue à retrouver de la confiance. »

Reconnue comme une thérapeutique non-médicamenteuse par la Haute Autorité de santé, l’activité physique offre des bénéfices importants en termes de qualité de vie et de survie pendant et après le traitement d’un cancer. L’oncologue Laurence Vanlemmens nous dit que « Durant ou après le traitement, la pratique d\’une activité physique et sportive est conseillée et même recommandée et devrait faire partie intégrante du parcours de soin en raison des bénéfices prouvés sur la qualité de vie et la réduction des récidives et de la mortalité. L’ancien adage « vous êtes fatiguée, reposez-vous » n’est plus vrai aujourd’hui.

Nous savons désormais que la pratique d’une activité physique dès le diagnostic contribue à lutter contre la fatigue induite par les traitements. La fréquence, l’intensité et la durée de la pratique sportive participent à l’efficacité de la thérapie, nous les définissons et les adaptons à chaque patiente à la suite d’un bilan médico-sportif initial et d’évaluations régulières. »

Non seulement le sport a un impact sur le long terme en améliorant la santé physique et mentale. Cela permet également de prévenir des risques de récidive.

Avoir un cancer est une grande épreuve. Pensez à vous faire dépister et contrôler, aujourd’hui le cancer du sein pris à temps peut se guérir. Quoi qu’il en soit, nous apportons tout notre soutien aux femmes et aux hommes atteints de ce cancer. Tant que vous le pouvez et si vous le pouvez, continuer une activité physique, telle que la marche ou la nage. Le plus conseillé est d’éviter la sédentarité. En rapport avec tout cela, nous prenons deux minutes pour vous parler du Triathlon des Roses. C’est un triathlon 100% féminin dont tous les bénéfices seront reversés à la recherche contre le cancer du sein. Ce défi est à relever seule, à 2 ou 3.

Il comporte 3 épreuves : 100 mètres de natation, 6 kilomètres de cyclisme et 2 kilomètres de courses. On vous laisse aller jeter un coup d’œil !

SPORT’HER VOUS DIT AU MOIS PROCHAIN … !

https://conseilsport.decathlon.fr/conseils/les-benefices-du-sport-pendant-et-apres-un-cancer-du-sein-tp_33176

https://conseilsport.decathlon.fr/conseils/sport-et-cancer-la-prevention-du-cancer-du-sein-avec-le-sport-tp_32506

https://www.who.int/topics/cancer/breastcancer/fr/index3.html – https://toulouse.triathlondesroses.fr

Partagez cet article

aBONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER

RESTEZ INFORMÉ DE NOS DERNIÈRES ACTUALITÉS

En découvrir plus

SMART FENCING
Escrime

Une après-midi à l’école d’escrime avec le « SMART FENCING »

L’école d’escrime a vécu une après-midi extraordinaire, pleine de rires et de découvertes, grâce à la toute nouvelle initiative baptisée « SMART FENCING ». Ce dispositif en cours de développement a été mis à l’épreuve par nos petits escrimeurs, suscitant non seulement leur enthousiasme, mais aussi celui des papas qui ont eux aussi plongé dans l’univers captivant de cette expérience ludique. Un grand merci à Claude Yoshizawa pour cette journée.