Carlotta Di Monte, l’étoile montante du ballet du Capitole

Carlotta Di Monte danse
Issue d'un grand-père archéologue et d'une mère danseuse, Carlotta Di Monte baigne dans le monde artistique depuis sa naissance. Née en Italie, elle a rejoint la France et Paris dès ses 5 ans. Aujourd'hui, à 21 ans, Carlotta est une danseuse professionnelle et fait partie du ballet du Capitole.

Comment t’es venue ta passion pour la danse ?

J’ai commencé la danse grâce à ma mère. Il y avait toujours de la musique classique à la maison, j’aimais danser dans le salon. J’étais très curieuse. Tous les soirs, au lieu de me raconter une histoire, ma mère me racontait des anecdotes sur sa vie de danseuse. J’ai débuté la danse en loisir, mais rapidement, mes professeurs remarquaient du potentiel. En 2013, j’ai passé le concours pour entrer à l’opéra de Paris où j’y ai passé 3 ans. Ensuite j’ai rejoint l’école de la Scala de Milan pendant 3 ans. C’est là-bas que j’ai obtenu mon diplôme de danseuse professionnelle. Cela fait aujourd’hui 2 ans, que je suis danseuse professionnelle au ballet du Capitole de Toulouse.

Comment se déroulent tes journées ?

Ma journée commence par une séance de Pilate ou un échauffement. Ensuite j’ai un cours de 1h30 de danse classique. L’après-midi, nous avons une répétition de la prochaine représentation de 14h30 à 17h15. Pour finir la journée, je fais une séance de cardio ou de stretching. Le plus important de mes journées et le temps de récupération. Je me rends régulièrement dans la semaine chez le kiné ou chez l’ostéopathe afin de récupérer au mieux.

Quelle préparation demande un ballet ou une représentation ?

Il y a 3 types de préparations. Physique, tout d’abord avec la charge des cours et des répétitions. Ensuite il y a le mental. Avant une représentation, on entre dans une nouvelle dimension. Il faut gérer le public, le trac et sa performance. Tout ça s’acquiert avec l’expérience. Le troisième est esthétique. Avant un ballet, on passe des heures pour la coiffure et le maquillage.

As-tu eu des blessures ? Comment as-tu géré la situation ?

Oui l’année dernière, j’ai eu 2 luxations à la rotule droite. C’est arrivé lors d’une répétition pendant le premier confinement. J’ai été opéré en mai. Ensuite la rééducation a duré pendant 2 mois, tout l’été. Cela a été l’occasion pour moi de mieux me connaître. Je suis quelqu’un de très positive et je n’ai pas vécu ma blessure comme un échec mais plutôt comme une façon de grandir et de revenir plus forte.

La date qui a le plus compté dans ta carrière ?

La date qui a le plus compté pour moi est le 6 mars 2019. Ce jour-là, j’ai eu le rôle principal au ballet in the middle somewhat elevated de william Forsythe. C’était une grande première pour moi et j’ai pu travailler avec Kathryn Bennetts son assistante. C’est un ballet qui a été créé pour deux grandes étoiles, il est très compliqué techniquement et artistiquement. Cela a été un grand honneur de pouvoir danser ce jour-là.

Quels sont tes objectifs à court et long terme ?

À court terme, c’est de pouvoir re danser sur scène. Tous les matins, je me fixe des objectifs pour la journée. Par exemple me focaliser sur les sauts, travailler un pas en particulier… Sur le long terme, ce serait de pouvoir danser un peu de tout. Faire de belles rencontres et voyager un maximum.

Que penses-tu de la médiatisation du sport féminin ?

Dans le domaine de la danse, les femmes sont assez représentées. A l’inverse, ce sont les hommes qui sont peu médiatiser. Par exemple, dans mon groupe, il y a 40% d’hommes. Malgré tout, le sport féminin a besoin de plus de médiatisation. Les jeunes filles ont besoin d’exemples, de modèle pour se projeter.

Quels sont tes projets pour la fin de ta carrière de danseuse ?

Tout d’abord il faut savoir que c’est un milieu où tout est extrêmement rapide. On commence à travailler et être professionnelle dès 18/19 ans et on est à la retraite vers 40/45 ans. J’aimerais par la suite devenir kiné ou ostéopathe, nous avons accès à des formations spéciales pour nous aider à nous reconvertir plus facilement. De plus, je souhaiterais faire évoluer le monde de la danse, la rendre plus accessible. Mettre en place des spectacles en plein air ou à la télévision, accessible à tous. Un de mes objectifs, serait de réaliser une mission humanitaire en Afrique, me rendre utile à travers la danse auprès des enfants et des malades.

Quels conseils donnerais-tu à une petite fille qui aimerais devenir danseuse ?

Le meilleur conseil que je pourrais lui donner c’est de travailler énormément. Il faut trouver un bon prof et entrer dans une grande école. Ensuite, il faut se cultiver dans tous les domaines de l’art pour avoir de bonnes bases. Je lui conseillerais de lire, de se rendre à des expositions…

« seul ton travail ne te trahie jamais» Nureev

Partagez cet article

aBONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER

RESTEZ INFORMÉ DE NOS DERNIÈRES ACTUALITÉS

En découvrir plus

Association

TUC : des Bénévoles d’Exception

Le lundi 24 juin, la Région Occitanie a organisé une journée dédiée à la réflexion et à la valorisation de l’engagement bénévoles au sein des

triathlon
Triathlon

Fin de Saison pour le TUC Triathlon

Le Toulouse Université Club (TUC) Triathlon a marqué les esprits lors du Triathlon de Revel en Contre-La-Montre (CLM). La section a aligné une équipe féminine